
Catégorie : CAUSE ANIMALE
Dès ses origines, la question animale a endossé les habits de la cause animale et, de fait, la question animale renvoie moins à un questionnement qu’à l’affirmation d’un positionnement théorique et pratique supposément en faveur des animaux domestiques.
La cause animale
La cause animale est donc essentiellement portée aujourd’hui par des théoriciens et par des associations militantes qui visent à rompre avec le monde ancien de nos relations domestiques avec les animaux et à construire un monde nouveau, un monde meilleur. Un monde de paix et de respect envers les animaux, modèle de relations pacifiées entre humains, à l’exemple de celui décrit dans Zoopolis.
Un monde idéal de nos relations aux animaux, sans le travail et surtout sans la mort.
L’homme et l’animal
On peut considérer que la destruction de nos liens avec les animaux domestiques, en tant qu’entreprise intentionnelle et systématique, date du milieu du 19e siècle avec l’émergence du capitalisme industriel. Toute la nature devient ressources et matières à profit.
La zootechnie, auto-définie comme science de l’exploitation des machines animales, entreprend de transformer le rapport de partenariat des paysans à leurs animaux en rapports d’exploitation. L’animal des paysans disparaît derrière le concept de machine animale. La science est le vecteur structurant de cette transformation.
Bien-être et Cause Animale
Le bien-être animal est une notion associée au point de vue selon lequel toute souffrance animale inutile devrait être évitée. La notion concerne l’amélioration de la condition animale dégradée par l’utilisation et l’exploitation des animaux par les êtres humains.
Les Britanniques sont précurseurs dans ce domaine qu’ils désignent par animal welfare, notion qui va bien au-delà de celle de « bien-traitance ». Ce point de vue s’applique avant tout aux animaux domestiques, qu’ils soient exploités comme source de nourriture, comme source d’autres produits animaux, comme force de travail, comme objets de recherche biologique ou encore comme animaux de compagnie.
Contrairement aux partisans des droits des animaux, les défenseurs du bien-être animal préfèrent mettre l’accent sur l’éthique environnementale et la moralité de l’action (ou inaction) de l’humain vis-à-vis de l’animal et non sur le statut philosophique ou juridique, de ce dernier. Pour cette raison, les organisations de défense du bien-être animal utilisent parfois le mot humain dans leur nom ou dans l’affirmation de leur point de vue.
Bien-être animal ou droits des animaux ?
Dans la défense des intérêts des animaux, on peut distinguer deux grandes philosophies : celle défendant un plus grand bien-être animal, et celle réclamant des droits pour les animaux. Ces deux points de vue correspondent à deux conceptions éthiques plus générales :
les déontologistes fondent la morale sur des droits et réclament donc des droits pour les animaux ;
les conséquentialistes jugent simplement une action ou une inaction à travers ses conséquences. En particulier, les utilitaristes la jugent selon ses conséquences en matière de bien-être. La notion centrale pour eux sera donc le bien-être animal.
Les défenseurs du bien-être animal jugent souvent que le point de vue droits des animaux va trop loin à certains égards : le bien-être animal ne nécessite pas forcément l’élimination complète de toute utilisation des animaux, notamment comme animaux de compagnie. Ils défendent plutôt l’idée que les humains ont une responsabilité morale à l’égard des animaux, celle de minimiser leurs souffrances.
Certains groupes de défense de droits des animaux, tels que PETA, choisissent de soutenir des mesures réformistes pour alléger la souffrance animale dans l’immédiat, en attendant le jour où il sera mis fin à toute forme d’exploitation animale.
Les mouvements abolitionnistes sont néanmoins souvent critiques par rapport à la conception du bien-être animal. Selon eux, les besoins fondamentaux de chaque animal seraient de vivre et de ne pas être traité comme une marchandise
Antispécisme
L’antispécisme est un courant de pensée philosophique et moral, formalisé dans les années 1970, qui considère que l’espèce à laquelle appartient un animal n’est pas un critère pertinent pour décider de la manière dont on doit le traiter et de la considération morale qu’on doit lui accorder. L’antispécisme s’oppose au spécisme (concept forgé par les antispécistes sur le modèle du racisme), qui place l’espèce humaine au-dessus de toutes les autres.
L’antispécisme ne préconise pas de donner exactement les mêmes droits aux animaux et aux êtres humains, mais plutôt de leur accorder une considération morale fondée sur le critère de différences de capacités et non plus sur celui d’espèce.


Monter à cheval ou pas ?

Confiance mutuelle et relation d’aide homme/cheval

Éthologie et Cognition Comparée

Communication animale : ce que le cheval nous enseigne

Le papillon, cette tendresse colorée
